Chaque année, depuis 2013, le 16 octobre marque la journée mondiale de la lutte contre le gaspillage alimentaire.
L’objectif de cette journée est d’inciter à réduire de 50% le gaspillage à horizon 2025 conformément à la réglementation en vigueur, et au pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire 2017-2020.
Dans le monde, le tiers des aliments destinés à la consommation humaine est gaspillé.
En France, on estime que près de 10 millions de tonnes de nourriture consommable sont jetées chaque année.
Les causes du gaspillage alimentaire sont nombreuses et liées notamment à la perte de valeur monétaire et symbolique de l’alimentation par rapport aux autres dépenses et activités, à l’évolution de la société et de l’organisation familiale, aux nouvelles façons de s’alimenter, au changement de rythme de vie,…
Et les conséquences sont lourdes tant sur le plan environnemental, qu’économique et social.
La réduction du gaspillage alimentaire : un triple enjeu
- Environnemental :
La pollution générée par le gaspillage alimentaire est de 3,3 gigatonnes de gaz à effet de serre par an.
En résumé si le gaspillage alimentaire était un pays, il serait le 3e plus grand pollueur du monde, après les États-Unis et la Chine, notamment à cause de l’énergie nécessaire pour produire, transformer, conserver, emballer, transporter,… C’est également un gaspillage de ressources naturelles conséquent, notamment d’eau.
- Économique :
Le gaspillage alimentaire est inévitablement un gaspillage d’argent et il coûte cher : entre 12 et 20 milliards d’euros par an en France soit l’équivalent de 160€ par personne pour les seuls ménages.
- Éthique et social :
Jeter de la nourriture est d’autant plus inacceptable dans la perspective d’une crise alimentaire mondiale, mais aussi dans le contexte social actuel propre à chaque pays, y compris en France où l’on estime qu’1 personne sur 10 a du mal à se nourrir.
Un défi collectif
L’objectif des pouvoirs publics pour 2025 est de réduire de 50 % le gaspillage sur l’ensemble de la chaîne alimentaire (Pacte national 2013 de lutte contre le gaspillage alimentaire).
L’atteinte de cet objectif dépend de la mobilisation de tous : des professionnels, mais également des consommateurs qui peuvent avoir un impact réel en adoptant de nouvelles pratiques de consommation.
Pour identifier les leviers d’action les plus efficaces, le consommateur peut en amont évaluer le gaspillage alimentaire chez lui, en pesant par exemple ses déchets pendant 1 ou 2 semaines.
Les actions du Pays d’Aix
- Lutte contre le gaspillage alimentaire dans les cantines scolaires :
Le projet consiste en l’accompagnement des communes volontaires dans la mise en place ou la consolidation d’actions de lutte contre le gaspillage alimentaire, auprès de leur restauration collective scolaire, ainsi que dans un restaurant d’application (CFA d’Aix-en-Provence) et un restaurant universitaire du CROUS.
L’action se déroule en plusieurs étapes, dans un établissement scolaire choisi par la commune :
- Diagnostic de mesure et d’analyse des causes du gaspillage en cuisine et en salle.
- Conception et mise en œuvre d’un plan d’actions.
- Pérennisation des actions : intégration du gaspillage dans les procédures, suivi des indicateur d’évolution.
En s’appuyant sur cet accompagnement, les communes sont incitées à développer ces actions
sur les autres établissements scolaires de leur territoire.
- Sensibilisation des élèves de primaire au gaspillage alimentaire :
Dans la cadre de l’appel à projet de lutte contre le gaspillage alimentaire, le Pays d’Aix est intervenu avec le CPIE dans des classes d’écoles élémentaires afin de sensibiliser les élèves à cette problématique.
En 2021, 55 classes soit 1328 élèves ont été sensibilisés à la lutte contre le gaspillage alimentaire, lors d’une animation spécifique.
Désormais la sensibilisation est incluse dans la thématique déchets du programme d’éducation à l’environnement.
- Actions en matière de don alimentaire :
Réalisation d’un guide du don permettant une mise en relation entre les acteurs, les donneurs et les receveurs du don alimentaire.
- Actions à destination des habitants du territoire :
Chaque année, le 16 octobre marque la journée mondiale de la lutte contre le gaspillage alimentaire. Créée en France en 2013, elle a pour objectif d’inciter à réduire de 50% le gaspillage à horizon 2025 conformément à la réglementation en vigueur et au pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire 2017-2020.
Tous impliqués
Le gaspillage alimentaire s’observe à tous les stades de la chaîne alimentaire et concerne tous les acteurs, y compris le consommateur même s’il n’a pas toujours l’impression de gaspiller : une accumulation de petites pertes quotidiennes (un fond de yaourt jeté à la fin du repas, la pomme oubliée dans la corbeille,…) et des accidents ponctuels qui concernent de plus gros volumes, résultant d’une mauvaise interprétation des dates de consommation, d’un manque de rigueur dans la gestion du réfrigérateur, des stocks, ou encore d’un plat cuisiné dans de trop grosses quantités…
Mises bout à bout, ces pertes finissent par peser lourd : environ 30 kg par personne et par an, l’équivalent d’un repas par semaine, dont 7 kg de produits encore emballés !
En 2018 dans le Pays d’Aix, une étude de la composition globale des ordures ménagères, par échantillonnage (MODECOM) a permis de mettre en évidence le niveau du gaspillage alimentaire sur le territoire.
Ainsi il a été constaté que les restes alimentaires consommables représentent presque 27 kilos par
an et par habitant. À cela s’ajoutent les 10 kilos par an et par habitant de produits non consommés et jetés encore sous emballage.
Soit au total 37 kilos par an et par habitant.
Ces chiffres sont supérieurs à la moyenne nationale et montrent qu’il est temps d’agir en Pays d’Aix !
Les conseils anti gaspi
- Acheter en quantité adaptée et planifier ses repas.
- Respecter la chaîne du froid.
- Bien lire les étiquettes et faire la différence entre DLC et DDM (anciennement DLUO).
- Ranger logiquement les aliments dans le réfrigérateur.
- Congeler ses aliments pour mieux les conserver.
- Accommoder les restes.
- À la fin du repas ne jeter que les aliments qui ne peuvent être conservés.
Zoom sur la DLC et la DDM :
La DLC, date limite de consommation indique que le produit ne peut plus être vendu, ni consommé, car il présenterait un risque pour votre santé.
Exemples : Viande, poissons, produits laitiers.
La DDM, date de durabilité minimale, indique que l’aliment reste consommable, sans risque pour la santé. Le produit peut perdre une partie de ses qualités gustatives et nutritionnelles (goût, texture,…)
Exemples : pâtes, légumes secs, café, thé.
La conso anti gaspi
Doggy Bag
Afin de lutter contre le gaspillage alimentaire en dehors de la maison, le Doggy Bag s’impose maintenant dans la restauration.
En effet, depuis le 1er juillet 2021, les établissements de restauration commerciale et les débits de boissons à consommer sur place doivent mettre à la disposition de leurs clients qui en font la demande, des contenants réutilisables ou recyclables permettant d’emporter les aliments ou boissons non consommés sur place.
Applis anti gaspi
Chaque année près de 10 millions de tonnes de nourriture sont jetées à la poubelle en France.
Il est aujourd’hui possible d’agir à son échelle et de consommer autrement, tout en protégeant la planète.
De nombreuses applis existent et permettent de réduire le gaspillage alimentaire tout en faisant des économies.